

Jean Tessier
Gabriel reprit son souffle.
Il venait de traverser le temps
du Monde
en quelques lignes.
Il avait vu juste :
quelqu’un lui racontait
sa propre histoire,
tout en l’insérant
dans celle de l’humanité.
Un extrait du roman Recta Linea
"Il aurait pu vieillir encore un peu avec sa femme dans l’amour retrouvé de la nature. Lui qui aimait tant vivre au rythme des arbres, loin des tumultes de la ville et des folles cadences numériques. Lui qui aimait tant respirer le parfum des plantes. Oui, Gabriel aimait le bruit des merles et du vent dans les branches, le reflet doré du soleil dans les feuilles, l’odeur humide de la terre, le rire de Léo dans les goyaviers. Il aimait le sourire joyeux des visiteurs qui redevenaient vivants le temps d’un repas ou d’une simple cuiller de miel. Il aimait les dîners en famille qui s’éternisaient bien après la tisane quand venait le chant des grillons. Il aimait les nuits d’étoiles et les matins d’oiseaux. Il aimait la vie à la Ferme. Mais après l’esclandre, il était retourné dans ses vieux murs, dans sa maison d’avant. Seul. Il avait voulu prendre un nouveau virage, tenter autre chose… Quelle erreur ! On n’avance jamais en arrière. Il était revenu chez lui, par orgueil ou par principe. Il ne savait pas vraiment pourquoi, en fait."
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Comment | Notation |
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Un roman passionnant, empli de mystère et de plus il en émane une belle philosophie humaniste. | 5 |
Beaucoup de finesse et d'humanisme dans ce roman. J'ai aimé me promener à travers les méandres des pensées de Gabriel | 4 |